La bande-originale de Knight
of Cups est sortie en CD (également disponible en digitale), n’y allons pas
par quatre chemins, c’est une merveille !
Pour la première fois, une bande-originale d’un film de
Terrence Malick contient aussi bien le score qu’une large sélection des
morceaux préexistants.
Sur les 16 morceaux, 7 sont des compositions originales d’Hanan
Townshend ; 7 sont des morceaux entendus dans le film ; 2 sont des
morceaux existants mais repris par Hanan Townshend.Un album équilibré donc, et représentatif de ce qu'on entend dans le film.
La musique de Townshend n’occupe pas beaucoup d’espace
sonore dans le montage final.
On entend le morceau Spirals - qui ressemble un peu à une intro de Journey to the Line d'Hans Zimmer - à plusieurs reprises (quand Wes Bentley évoque le suicide de leur frère à
Christian Bale par exemple), ainsi que Water
Theme for harp (le dernier morceau du générique). Elle est souvent en
arrière fond. La découvrir pleinement sur le CD confirme qu’Hanan Townshend est
un très grand compositeur. Mystérieuse, envoutante, les morceaux donnent l'impression eux même d'être un voyage intérieur en milieu aquatique, et on se demande pourquoi Malick en utilise si peu.
Le Cd propose plusieurs morceaux qu’on n’entend pas
dans le film comme PILGRIM, REVELATION, plusieurs variations sur WATER THEME FOR
HARP WATER, ainsi que deux reprises par Hanan Townshend d’EXODUS et FANTAISIE SUR UN THEME DE
THOMAS TALLIS.
Ces deux morceaux sont ceux qu’on entend le plus dans le
film, et on les retrouve sur la bande originale dans leurs versions entendues à l'écran (Exodus sous la forme d’un extrait de 6 minutes, le morceau original
durant près de 25 min). Il y a aussi le fantastique morceau de l’anglais
Burial, ASHTRAY WASP (sur la scène au club de Strip-tease) ; le morceau
de pop pakistanaise qu’on entend à la fin de la scène de Garden Party (DILBAR
DILBARA par Ashraf) ; deux célèbres morceaux de Peer Gynt d'Edvard Grieg (La mort de Ase, qu’on entend lorsque Wes Bentley et Christian Bale
sont près du viaduc de L.A. ; La
chanson de Solveig au début de la partie avec Cate Blanchett, lorsqu’elle
sauve l’insecte dans l’eau de la piscine) ; 6 épigraphes antiques de Claude Debussy (sur la deuxième partie de la session photos avec
Freida Pinto).
Les morceaux principaux sont donc bien présents. Après,
évidemment, sur la soixantaine de titres utilisés dans le montage final, on pourra
regretter que tel ou tel n’ait pas été intégré à la BO. A titre personnel, nous
regretterons seulement qu’il n’y ait pas vraiment de musique contemporaine ou
expérimentale. Un morceau de Biosphere (Hyperborea
avec le sample du dialogue de Twin Peaks)
aurait été parfait pour offrir un panorama complet, plusieurs compositions du
compatriote d’Edvard Grieg ayant été incluses dans la bande son du film.
Mais on ergote, ce CD est en tout point magnifique.
Le CD est édité par MILAN MUSIC.
PS : notons que des morceaux qui avaient été annoncés en amont sur la BO ne
sont pas là : Miserere d’Arvo
Part ; la bien nommée Symphony N°4
Los Angeles du même Part ; ainsi qu’une reprise de Nocturnes – I. Nuages par Hanan
Townshend.
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